Le Bücker Jungmann
Nous sommes en 1995, Eric Chardonnens a terminé ses études de médecine et ouvert un cabinet. Il décide alors de passer son brevet de pilote et d’arrêter l’aile delta, il en a fait par tous les temps dans toutes les conditions pendant 20 ans. Il fait son brevet de pilote à Epagny-Gruyères, dans le but bien arrêté de voler sur des machines anciennes, datant des années 40 à 60 environ. C’est ainsi qu’il vole durant cinq ans sur le Bücker du club local. Il obtient sa licence d’acrobatie. C’était une pleine passion, « le plaisir à l’état pur », dit-il. Mais il y a un bémol. Il n’est pas seul et l’appareil n’est pas toujours disponible comme il le souhaiterait. C’est là qu’il se décide à franchir le pas. Si l’occasion se présente il en achète un. Et voilà qu’en lisant l’Aéro-Revue, dans le courant de l’an 2000, il tombe sur une annonce de l’OFAC qui vend deux Bücker, un Jungmann et un Jungmeister
Un Bücker à vendre…
Eric Chardonnens est tellement heureux d’en avoir trouvé un, car c’est une denrée rare, qu’il décide de maintenir son offre et c’est environ quatre semaines plus tard qu’il lui est définitivement attribué. Il est désormais propriétaire et n’en revient pas ! Il fait son premier vol, de Berne à Ecuvillens, où l’avion reste un an, faute de place à Lausanne. Un petit problème surgit cependant, Eric n’a jamais posé le Bücker sur piste bétonnée, mais toujours sur gazon où les risques sont moindres en cas de légère erreur à l’atterrissage, alors que le béton ne pardonne pas. Le règlement de Gruyères exige d’ailleurs le gazon.
Grosse restauration…
L’appareil n’est donc pas en très bon état et Eric Chardonnens, qui n’y connaît alors pas grand chose, demande à son mécanicien s’il est possible de refaire la peinture… Et là il apprend que c’est un peu plus complexe, que l’entoilage doit être refait. Il se décide à faire une restauration complète à Bex, à l’atelier de Daniel Koblet, en 2002. Une opération délicate qui n’est pas à la portée de n’importe qu